Comment atteindre des millions de vues sur Facebook en 24h?

Tout le monde cherche le moyen d’augmenter naturellement la portée organique de ses publications sur les médias sociaux. La réussite est la combinaison de plusieurs éléments.

Il est de plus en plus difficile de réussir à créer le buzz sans acheter de média. Pourtant ça arrive encore parfois.

Nous avons tenté l’expérience à l’occasion du premier tour de l’élection présidentielle française. Nous avons fait un Facebook live de la file qui attendait au bureau de vote de Montréal.

3 minutes 42 de vidéo mal filmée avec un téléphone portable, tournée d’une main en se faufilant en vélo entre les autos et les piétons. Rien d’édifiant. Aucun commentaire particulier. Aucune information intéressante. Juste de la nouvelle brute, du vécu en direct sans fioriture.

Pourtant, en moins de 24 heures, un quart de million de personnes avait visionné le live, nous avions déjà plus de 70 nouvelles demandes d’amitié Facebook, plus de mille personnes avaient fait un commentaire et près de 3500 personnes avaient partagé le lien.

Que s’est-il passé?

Nous savions, en déclenchant le live, que nous avions quelque chose qui risquait de susciter l’intérêt. La file d’attente était déjà impressionnante à 8 h du matin, le moment était solennel, l’enjeu était historique.

Un bon timing, un bon événement, un sujet d’actualité, des gens auxquels l’auditoire peut s’identifier, des images frappantes et, surtout, l’absence de médias traditionnels sur place.

Avec un peu de chance, nous pensions attirer quelques curieux qui seraient témoins de l’étonnante foule qui patientait calmement pour aller exercer son droit de vote. Nous espérions atteindre plusieurs centaines de visionnements, au mieux mille. Mais les partages se sont multipliés et le compteur s’est affolé.

Comment faire le buzz?

La recette pour créer un contenu viral semble simple: être au bon endroit, au bon moment avec le bon matériel pour réagir de la bonne manière. Ce qui n’est pas facile, bien entendu, c’est de combiner tous ces ingrédients au même instant.

La création du bon contenu est une chose. La suite est le travail des algorithmes de Facebook. Plus les gens « likent », plus les algorithmes montrent la publication, donc plus de gens la voient. Plus les gens voient, plus ils sont portés à partager. Et plus le contenu est partagé, plus les algorithmes de Facebook pensent que le contenu est intéressant, donc ils le mettent encore plus de l’avant. On n’arrête plus!

Cette démonstration éloquente de l’efficacité des contenus pertinents et de la puissance des algorithmes a été possible sur un compte Facebook personnel.

Aurions-nous pu le faire sur la page d’un de nos clients?

Nous avons le compte de Planète+ Canada et nous aurions en effet pu diffuser ce Facebook live sur sa page Facebook. Surtout que le même weekend, la chaîne diffusait un documentaire intitulé Comment gagner une élection présidentielle en 4 étapes. L’effet aurait été tout aussi exponentiel.

Gérer les commentaires et éviter les dérapages

Mais un buzz ne va pas sans son lot de commentaires virulents, de critiques mal intentionnées et de publications désobligeantes. Une élection présidentielle française n’est pas une vidéo de chat. Le sujet est brûlant et attise les passions.

Quand les extrêmes s’agitent, les dérapages sont possibles et il n’est pas toujours facile de les contenir.

Nous avons préféré tenter cette première expérience de live sur un compte Facebook personnel plutôt que d’entacher la réputation d’un de nos clients. Nous n’avons pas les ressources internes pour gérer en direct les dizaines de commentaires et de partages qui étaient publiés à chaque minute.

La durée d’un buzz

Contrairement aux contenus avec plus de profondeur, un Facebook live ne dure que le temp d’un buzz. Ce qui était passionnant et étonnant hier l’est déjà moins aujourd’hui et ne le sera plus demain. Un bon programme de marketing de contenu ne peut pas se baser uniquement sur des vidéos virales et des live éphémères. Il faut des bases solides pour que le buzz laisse des traces.

Le temps d’écrire ces quelques lignes, plus de 4000 personnes ont vu cette vidéo. La preuve que nous sommes tous devenus notre propre média.