
Au milieu du trottoir, dans un long manteau noir, une maman immobile attendait que sa fille ait fini de sauter sur des grandes plaques de verglas qui se brisaient comme des miroirs.
La petite y mettait du cœur pour faire exploser des pans de glace en mille éclats de blanc.
Je me suis arrêté un seconde avant de filer pour un autre rendez-vous. J’ai regardé la fillette crever une dernière plaque de neige durcie. En passant à côté d’un buisson pour aller rejoindre sa maman, la petite fille a secoué les branches couvertes de glaçons. Elle savait que les branches allaient chanter.
Et c’était comme un lointain carillon qui dansait dans mes oreilles.
Quand a-t-on perdu cette insouciance de faire des choses juste pour le plaisir de les faire?