Quand je suis arrivé pour chercher fiston, l’entrée était couverte de souliers. Des marques bien connues, des espadrilles de course, des bottes de caoutchouc de toutes les couleurs, des chaussures de marche usées à la corde,… des dizaines de paires de souliers mélangés.
La soirée était organisée à l’occasion de je ne sais quel anniversaire ou quelle fête, par un tchum, un ami ou un copain. Il semble que les raisons de sortir ne comptent pas. C’est le plaisir de sortir qui importe.
Le chant du vent dans les arbres
Aussitôt la porte ouverte, j’ai bien compris que j’étais à la bonne adresse. Le garçon qui me fit entrer disparut aussi vite, me laissant seul au milieu des souliers éparpillés.
Je jetai un coup d’œil à la petite pièce à l’entrée. Des dizaines de manteaux étaient empilés sur un lit. Mon fils arriva en sueur. Il n’eut pas de mal à retrouver sa veste d’aviateur entre les foulards, les chandails, les blousons d’été (alors que le printemps ne faisait que commencer) et les vêtements non identifiés.
Il récupéra vite ses espadrilles ratatinées sous un sac de plastique. Il eut plus de mal à retrouver sa deuxième chaussette qui s’était cachée sous le meuble de l’entrée.
La ville s’endormait