Pourquoi j’ai créé l’association des citoyens contents du Plateau?

IMG_20151017_160230284_HDRIl y a deux semaines, sur un coup de tête, j’ai créé la page Association des citoyens contents du Plateau-Mont-Royal. J’en avais assez de voir que seule une poignée de pas-contents avait toute l’attention des médias. Je voulais rappeler pourquoi tant de gens envient notre quartier, pourquoi tant de gens sont heureux d’y vivre, pourquoi les touristes viennent nous visiter et les gens de l’extérieur aiment s’y balader. Je voulais surtout montrer que la vaste majorité des gens silencieux sont des gens contents.

En quinze jours, près de 900 personnes sont devenues fans de la page Facebook. Sans qu’on fasse la une du Journal de Montréal, sans qu’on hurle au génocide automobile, sans qu’on déchire notre chemise devant les caméras de TVA.

En parlant de TVA, c’est un reportage de Marie-Laurence Delainey qui m’a mis en « colère » (si on peut parler de colère lorsqu’on veut exprimer son contentement…). La journaliste de TVA était venue faire un reportage sur la piste cyclable Brébeuf. Elle a bien entendu pointé son micro vers les anti-Ferrandez qui multipliaient les raisons de se plaindre. J’ai levé le doigt en disant que personnellement j’étais content de ce qui se passait sur le Plateau. J’étais content des améliorations pour les cyclistes, j’étais content des vignettes qui me permettent de stationner devant chez moi, j’étais content de la rue Laurier plus agréable que jamais, des saillies de trottoir belles et sécuritaires, des commerces accessibles à pied ou en vélo, des parcomètres qui permettent de se garer non loin d’un commerçant chez qui on aurait une grosse commande à aller chercher… Et puis j’ai conclu l’entrevue (après une pause pour que la journaliste puisse faire du montage) en disant qu’elle n’allait pas garder ce que je venais de lui dire.

Et vous savez quoi? Elle n’a pas gardé ce que je lui ai dit. Elle n’a pas voulu donner la voix à ceux qui étaient contents. Elle n’a pas donné de temps d’antenne à celles et ceux qui, sans faire de bruit, sont contents.

Je n’étais pas content. Et j’ai créé la page Association des citoyens contents du Plateau-Mont-Royal en une demi-heure.

Après, l’association des anti-Ferrandez a hurlé au complot, à prétendu qu’il y avait toute la machine politique de Projet Montréal derrière l’initiative, qu’on avait engagé toute une équipe de la garde rapprochée (sic) de Ferrandez… Je suis content de préciser une fois de plus que c’est mon idée, mon initiative, mes publications, mes mots…

Si vous êtes contents, vous savez ce qu’il vous reste à faire... Si vous n’êtes pas content, le Journal de Montréal se fera un plaisir d’écrire un article sur vous.
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Texte repris dans le Huffington Post

3 commentaires

  1. fennec23 · 23 octobre 2015

    Je suis français, autant dire que je m’y connais en pascontence, en plateau et en bicyclette (à prononcer avé l’accent d’Yves Montand). Force est de constater que j’éprouve une sorte de chaleur réconfortante au niveau du ventre qui n’est ni lié à une donzelle, ni un Schandenfreude en apprenant le cancer de Rob Ford, ni même une crise d’happen d’icitte. Après consultation des sommités tant fleuries dans un petit sachet que celles de la psychanalyse, il me semble que cette impression de crise d’épilepsie au coin d’un bon feu de bois porte le nom de « joie ». J’ai convoqué la presse canadienne pour lui montrer mes stigmates, car j’imaginais d’ici les gros titres de la gazette de Montréal « un français heureux, les experts perplexes ». Hélas il semble qu’un tel phénomène insolite n’intéresse personne.

  2. Pascal Henrard · 23 octobre 2015

    Je savais que l’air du Plateau était bénéfique. De là à rendre un Français heureux… Quelle joie! Merci de ce commentaire qui se prend bien, comme une chanson d’Yves Montand.

  3. Pascale · 23 octobre 2015

    Merci, tout simplement.
    Une rose-montoise, qui aime sa ville, son quartier, celui au sud, sa bicyclette, sa voiture et qui est heureuse de vivre ici, maintenant. <3